N° 348 – 11e année
29 novembre 2005
UCP@paris.fr - http://cadresvp.free.fr/
![]() |
Quel respect pour les représentants du personnel ?
Le Conseil Supérieur des Administrations Parisiennes était convoqué pour le 16 novembre au matin à l’Hôtel de Ville, en formation de recours. Il s’agit là d’une des compétences du CSAP, qui peut être amené à examiner en appel les sanctions proposées par le Conseil de discipline.
Dans le cas présent, il s’agissait de statuer sur trois révocations d’agents de la Ville de Paris.
Les organisations syndicales ont eu la surprise, le 15 novembre au soir, d’apprendre que cette séance était annulée, faute de quorum de la part des Conseillers de Paris siégeant au collège des élus.
On ne sait si cet état de fait résulte d’une surcharge de l’emploi du temps des élus, mais il est légitime de penser que les affaires de personnel, en particulier lorsqu’elles sont aussi graves qu’un appel de sanction disciplinaire, ne sont pas moins importantes que les autres affaires municipales.
A moins que le personnel ne constitue pas une priorité pour les élus.
Les représentants du personnel nous semblent avoir droit au même respect que les élus du peuple. Lorsque des organismes paritaires sont reportés du fait des syndicats, c’est parce que ceux-ci ont choisi ce moyen pour se faire entendre sur un sujet et ils prennent la peine de venir à l’ouverture de la séance expliquer au président pourquoi ils ne siègeront pas. La désinvolture des Conseillers de Paris à l’égard des représentants du personnel n’en est que plus choquante.
Les organisations syndicales représentées au CSAP, unanimes, ont adressé au Maire de Paris une lettre lui faisant connaître leur réprobation de cette attitude.
UCP Flash, qui est dans sa onzième année d’existence, a fait des émules, et beaucoup de documents d’information parviennent maintenant sur nos messageries professionnelles. Parmi ceux-ci, citons « Ca bouge », lettre bimestrielle de la Délégation à la Modernisation de la Ville de Paris.
Le dernier en date de ce très intéressant document était accompagné d’une adresse aux cadres signée du délégué général lui même, s’indignant qu’une conférence d’information pour les cadres, tenue le 17 novembre à l’Hôtel de Ville sur le sujet des fonctions publiques face au défi du renouvellement des générations, n’ait réuni qu’une petite cinquantaine de participants. Le délégué général pense qu’un cadre doit trouver le temps de lever la tête et de regarder autour de lui.
Il nous semble qu’avant de s’en prendre à la non participation des cadres, il convient de comparer avec d’autres situations comparables. Voici quelques années la DRH (bureau de la formation) organisait pour l’encadrement des conférences sur des sujets du même type que celui du 17 novembre, conférences se situant en plus pendant les heures de travail. Et la participation était du même ordre de grandeur. Ces conférences ont fini par disparaître totalement en raison de faible assistance.
Il est donc peut être nécessaire, avant d’invectiver les non participants, de s’interroger sur les raisons de cette désaffection.
L’une des raisons se trouve sans doute dans l’accroissement permanent de la charge de travail.
Quand les cadres ont le sentiment d’être les oubliés de l’ARTT, avec des comptes épargne temps bien garnis qu’ils n’ont aucune certitude de solder, la multiplication des réunions professionnelles, dont la justification n’est pas toujours évidente pour les participants, il semble évident qu’ils ne vont pas se précipiter à une conférence qui va s’ajouter à leurs obligations professionnelles. A 18 heures, beaucoup sont encore au travail, c’est souvent le moment où il est possible de traiter les dossiers sans être dérangé.
Ajoutons à cela le mode d‘invitation qui n’est peut-être pas assez « vendeur » et l’on tient déjà un début d’explication.
N’oublions jamais que dans une manifestation il y a deux parties prenantes, l’organisateur et l’assistance. Et l’assistance ne vient que si l’organisateur a su lui donner envie de venir.
Dans le cadre de son Congrès qui s’est tenu les 17 et 18 novembre, l’UNECT-CGC (qui à Paris, participe à l’UCP), a renouvelé ses instances dirigeantes, au sein desquelles des collègues de Paris ont été réélus parmi les membres du Bureau : Jean-Pierre ARNAULT, Président ; Dominique COLINET, Vice-Présidente ; Patricia VAN KOTE, Trésorière ; Pascal GOURAUD et Hervé STRAGLIATI en qualité de Secrétaires Nationaux.
Parmi les membres du Conseil d’Administration ont été élus les collègues de Paris suivants : Christine CHAUVEAU, Brigitte DEBOST, Yannick LAMARI, Françoise LILAS et Pascale MIMOUN.
Les congressistes ont réaffirmé leur volonté de trouver des avancées en faveur des personnels dans le projet de loi relatif à la Fonction Publique Territoriale :
1) promouvoir la compétence en introduisant un nouveau concept de reconnaissance de l’expérience professionnelle comme critère de promotion ;
2) alléger et professionnaliser les modalités de recrutement par concours ;
3) développer la formation pour tous tout au long de la vie professionnelle et mettre en œuvre une formation courte et opérationnelle avant la prise de fonctions.
4) instaurer une lisibilité de la FPT en réorganisant ses institutions.
Tels sont les points essentiels et novateurs de nature à rendre notre FPT attractive.
Afin de favoriser une fonction publique de qualité, d’efficacité, d’initiative, capable de promouvoir les professionnels et de valoriser leur métier et leur action et de répondre aux besoins des collectivités qui assurent le service public de proximité, les territoriaux demandent la mise en place d’une véritable politique de ressources humaines, et ils entendent y participer activement.
Le 17 novembre, la DRH a présenté aux syndicats siégeant dans les C.A.P. des attachés d’administration et des services les grandes lignes de la transposition à la Ville du nouveau statut des attachés résultant du décret 2005-1215 du 26 septembre 2005 portant statut des attachés des administrations de l’Etat.
Plusieurs rencontres sont prévues pour préparer les modalités de la transposition, qui devrait être soumise à l’avis du Conseil Supérieur des Administrations Parisiennes à la fin du premier semestre 2006. Sans entrer ici dans des considérations sur le contenu de ce nouveau statut, on peut toutefois saluer la diligence mise par la Ville à effectuer cette transposition. On peut penser que le fait d’avoir souvent reproché des délais trop longs en la matière n’est pas resté sans effet.
Le Comité Technique Paritaire Central, siégeant en formation de Comité d’Hygiène et de Sécurité central s’et tenu le 24 novembre. Les représentants du personnel ont unanimement fait remarquer que, si cette formation constituait une avancée, la tenue d’un CHS central étant réclamée depuis de longues années, elle n’était pas suffisante et la constitution d’un véritable CHS central, différent du CTP central a encore été demandée. Au cours de la séance, François DAGNAUD a admis le bien fondé de cette demande et assuré qu’à partir de 2006 un CHS central fonctionnerait indépendamment du CTP central. L’UCP se réjouit de cette annonce qui répond à une revendication qu’elle soutient depuis longtemps.
Lors de cette séance, une brève présentation a été faite de la nouvelle agence de gestion de l’Hôtel de Ville, chargée, entre autres compétences, de toute la logistique du bâtiment, de la sécurité incendie, de l’accueil sécurisé, de la formation du personnel en matière de sécurité et de la misse en place et du fonctionnement d’un centre unique de reprographie. L’UCP a demandé que, parallèlement, à l’exemple de ce qui s’est fait à Morland, soit mis en place un comité de site Hôtel de Ville, émanation des CHS des différentes directions présentes dans le bâtiment.
Ont été déclarés admis à l’issue des épreuves du concours interne pour le recrutement d’attachés d’administration de la Ville de Paris (ordre de mérite) :
Jean Tato, Christophe Décès (DF), Sylvie Labreuille-Klein, Clotilde Delarue, Olivier Bernard (DVLR), Aude Monin-Pilorgé (CASVP), Olivier Cabiro (DAC), Kathia Jachim (CASVP), Guillaume Ruffat (DDATC), Benoît Moch (DRH).
A tous l’UCP adresse ses sincères félicitations.
Union des Cadres de Paris – 2 bis, square Georges Lesage 75012 PARIS Téléphone 01.43.47.80.72 – Télécopie 01.43.47.81.45 |
|
![]() |