N° 310 – 10e année
19 novembre 2004
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L’hebdomadaire « L’Express » du 8 novembre, dans article consacré à la mi-mandature du Maire de Paris, sous la signature d’Aude Rossigneux, met gravement en cause la probité et la neutralité des agents de la Ville.
S’il faut en croire ce magazine, « Gouverner ces 40.000 agents municipaux relève, dit-on, du tour de force ». Et, citant une anonyme conseillère de Paris « beaucoup d’agents doivent leur place à Chirac puis Tiberi ». Sans oublier que, selon une tout aussi anonyme élue, « Il y a deux gros bastions qui ne répondent pas. La direction des affaires culturelles qui reste très « aillagonesque » … dans son fonctionnement, et la propreté, qui est un repaire d’anciens militants RPR ».
Ces propos, s’ils proviennent véritablement d’élus parisiens, sont totalement inadmissibles.
Si, comme dans toutes les collectivités, les postes de direction et de collaborateurs de cabinet sont à la discrétion des élus, ce qui n’est pas anormal ni choquant, les fonctionnaires de la Ville de Paris ont tous été recrutés par concours et non par affinités politiques. Et on peut penser que leurs orientations ne différent pas beaucoup de celles du pays, toutes les sensibilités étant représentées.
De plus, quelles que soient leurs opinions, les agents de la Ville se sont toujours considérés comme étant au service de l’administré parisien. Ils ont toujours à cœur de faire fonctionner l’administration municipale, quelle que soit la couleur politique du Maire, qu’ils soient ou non en accord avec lui.
Ces propos ont, c’est très légitime, soulevé l’indignation de tous les agents qui en ont eu connaissance. Nous pensions que la réunion du 5 mai 2003 avec le Maire avait clarifié la situation, en particulier sur l’attitude de certains collaborateurs de cabinet qui, arrivés avec les nouveaux élus, présentaient, outre une compréhensible ignorance du fonctionnement de l’administration parisienne, une méconnaissance des contraintes réglementaires. De plus, certains d’entre eux professaient en effet des opinions proches de celles citées plus haut. Force nous est de reconnaître que ces idées délétères ont toujours cours.
L’Union des Cadres de Paris a donc décidé de réagir à cet article par une lettre ouverte au Maire lui demandant un démenti solennel de ces allégations. Il est en effet indispensable, pour que les fonctionnaires de la Ville continuent à produire un service de qualité au profit des administrés, de savoir qu’ils bénéficient de la confiance de leur employeur. Ce qui n’est plus le cas actuellement.
Par ailleurs, une action sera également conduite envers l’hebdomadaire qui a publié ce texte.
Un Directeur s’en vient… Un Président s’en va ………….
Le 18 novembre 2004, lors d’une séance difficile, le Conseil d’administration de l’A.S.P.P. a émis à l’unanimité un vote de défiance à l’égard de son Président et convoqué une Assemblée Générale Extraordinaire le 6 décembre 2004 afin de le révoquer. D’ici cette date, il lui est enjoint de limiter son action à l’expédition des affaires courantes et donc de conserver le Directeur général.
Cet épisode fait suite au licenciement de la précédente Directrice Générale par le Président, contre l’avis du Conseil d’administration.
Le nouveau Directeur Général, M. Robine, professionnel de la restauration, a confirmé les orientations de son prédécesseur et proposé, pour remédier aux disfonctionnements, un programme d’actions qui a recueilli l’assentiment du Conseil d’administration :
- réduction de la masse salariale
- amélioration de l’offre de restauration
- remplacement du matériel obsolète
- contrôle des coûts de production et poursuite des travaux de la commission d’appel d’offres
- programmation d’une extension des possibilités de restauration
- réorganisation des services du siège.
Face au refus du Président de lui donner les moyens d’appliquer ces mesures, approuvées par le Conseil d’Administration, celui-ci a décidé qu’il n’était plus possible de le maintenir dans ses fonctions.
Union des Cadres de Paris – 2 bis, square Georges Lesage 75012 PARIS Téléphone 01.43.47.80.72 – Télécopie 01.43.47.81.45 |
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