Quel avenir pour les F.U.P.
?
Voici quelques jours, des articles de presse annonçaient la suppression
des " forfaits pour utilisation privée " dont bénéficient certains affectataires
de véhicules de service de la Mairie de Paris.
Cette mesure était dans l'air depuis l'automne dernier, la Mairie la
justifiant par une lettre d'observation de la Chambre Régionale des
Comptes, dont l'U.C.P. n'a pu à ce jour avoir connaissance.
Dès que les premières rumeurs concernant une éventuelle remise en cause
des F.U.P. avaient circulé, l'U.C.P. avait demandé, et ce à plusieurs
reprises (3 octobre 2001,
6 novembre 2001, 22 janvier 2002), aux autorités municipales compétentes
(Adjoint au Maire chargé du Personnel ou Secrétaire Général) d'être
associée à la décision, en tant que représentant de la grande majorité
des bénéficiaires.
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Sans remettre en cause les bases de cette réforme, l'U.C.P., était prête
à y travailler en collaboration avec la municipalité, pour déterminer
des critères objectifs permettant, d'une part de ne pas priver de cet
instrument de travail les bénéficiaires, pour qui le F.U.P. répond à
une véritable nécessité de service, et d'autre part remédier à certains
abus.
Une déclaration à la presse de l'Adjoint au Maire chargé du Personnel,
agrémentée de l'interprétation tendancieuse de certains journalistes,
parvient à présenter le F.U.P. comme un avantage indu, sans aucune justification.
A nouveau le discrédit est jeté sur les cadres de la Mairie de Paris
qui sont de plus en plus traités avec suspicion par l'actuelle municipalité.
L'U.C.P. déplore que, comme cela devient une habitude à la ville, cette
mesure ait été prise sans concertation avec les intéressés. Il est également
regrettable que, pour ce type d'annonce, la voie de presse prime l'information
interne.
Depuis cette première annonce, "UCP Flash" a pu avoir
connaissance de l'intervention de François DAGNAUD devant le Conseil
de Paris, lors de la séance du 24 juin 2002.
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L'adjoint au Maire chargé des personnels a indiqué que la Chambre Régionale
des Comptes qui, en 1997, avait déjà émis des réserves sur l'existence
des F.U.P. a réitéré ses observations sur ce point. Le Maire de Paris
a donc pris l'engagement, dans sa réponse à la C.R.C. de " remettre
à plat les conditions de mise à disposition des véhicules, dans un double
objectif de transparence et de rigueur de gestion ".
La municipalité a donc décidé de supprimer au 31 décembre 2002 le F.U.P.
n° 3 (utilisation d'un véhicule sans limitation géographique) et la
gestion de F.U.P. pour des organismes extérieurs.
Parallèlement, le Secrétaire Général de la Ville a été missionné pour
étudier le remplacement des autres F.U.P. par un dispositif conforme
aux textes et aux observations de la C.R.C.
L'U.C.P., bien décidée à ne pas accepter une décision unilatérale, qui
ne pourrait qu'avoir un effet négatif, reformule donc fermement sa demande
d'être associée à cette démarche afin que la réforme soit faite de façon
sereine, pour répondre au mieux aux intérêts de la ville et aux légitimes
besoins professionnels des agents.
Le Président de l'U.C.P., Christian VERNAY a fait une demande d'audience
en urgence auprès de Monsieur DAGNAUD afin d'attirer de nouveau son
attention sur cette légitime préoccupation des cadres.
"UCP Flash" vous tiendra informés du résultat de ces
démarches.
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