AUDIENCE CHEZ LE D.R.H.
Les responsables des différents syndicats composant l'Union
des Cadres de Paris sont reçus ce matin, mardi 9 septembre
par M. Hubert BIDAULT, directeur des Ressources Humaines de la Mairie
de Paris.
A l'ordre du jour : les problèmes liés à la
représentativité syndicale, suite à l'application de l'amendement
Perben, et l'examen de thèmes généraux concernant
l'ensemble de l'encadrement (responsabilité pénale des fonctionnaires
; attribution de la nouvelle bonification indiciaire aux personnels
de catégorie A et permettant de connaître l'ensemble des postes vacants
dans les directions de la Ville, les établissements publics, les sociétés
d'économie mixte et les associations dépendant de la Mairie de Paris
; retraites complémentaires pour les cadres).
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LES COLLECTIVITES LOCALES ET L'AMENAGEMENT
DU TEMPS DE TRAVAIL.
Suite à l'application de la loi Robien au secteur privé, les
collectivités locales (qui emploient globalement quelque
1,4 million de collaborateurs) commencent à
étudier ou à mettre en place des mesures tendant à l'aménagement du
temps de travail. C'est ainsi, suivant une information publiée
par le quotidien Les Echos (n° du 3 septembre), que le personnel
municipal de Bordeaux travaille
35h par semaine au lieu de 37 sans baisse de salaire depuis le 1er
septembre, conformément à la signature d'un "
contrat de progrès " conclu le 31 mai 1996 entre le maire
de la ville, Alain JUPPE, et les syndicats communaux F.O et C.F.D.T.
La Gazette des Communes publie, pour sa part, dans son numéro
du 1er septembre, un article faisant le point sur les négociations
menées actuellement par la mairie de Cholet
avec les représentants du personnel en vue du passage aux 35 heures,
passage assorti de la création de 100 emplois nouveaux.
Le Conseil Général de la Dordogne et la ville
de Perpignan réfléchissent, quant à eux, actuellement sur
l'hypothèse de la semaine de travail de 32 heures sans baisse de salaire
- mesure qui conduirait à la création de nombreux emplois nouveaux mais
qui pose des problèmes financiers non négligeables.
Rappelons que dès 1982, suite aux lois de décentralisation, un certain
nombre de communes ont signé des " contrats
de solidarité " permettant de réduire le temps de travail contre des
créations d'emplois (1.100 contrats signés dès la première
année d'application du dispositif avec un nombre d'emplois générés estimé
à 26.300).
Des villes comme Besançon ou Lille se déclarent aujourd'hui encore satisfaites
de ces mesures. D'autres mairies (Nîmes, Amiens, Montpellier, Saint-Etienne)
ont cependant par la suite remis en cause l'aménagement du temps de
travail.
Face à la multiplicité actuelle des dispositifs
en vigueur dans l'administration territoriale (un chercheur
de l'Observatoire de la fonction publique territoriale a recensé 11
formules différentes de durée du travail entre 35 et 39 heures hebdomadaires),
la formulation d'un cadre général est envisagée
pour éviter une dispersion d'initiatives jugées souvent inopérantes
en termes de créations d'emplois mais aventureuses au niveau financier.
Il n'existe en effet actuellement aucun texte
fixant la durée du travail dans les collectivités locales,
chaque maire et chaque président de conseil général étant libres de
fixer le temps de travail des personnels employés par la collectivité
qu'ils administrent.
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