ATTACHÉS D'ADMINISTRATION. PROMOTIONS ET
NOMINATIONS AU CHOIX.
Ont été promus au choix :
- Attaché principal de 1ère
classe : André BERT (D.A.G.), Josette LE BERRE (Cabinet
du Maire), Paulette GIRY-LA TERRIERE (Cabinet du Maire) et Jean-Pierre
BEC (D.C.L.).
- Attaché principal :
Danièle RIEU (D.A.C.) et Marie-Jane PIGET (D.A.).
Sont d'autre part nommés au choix
au grade d'attaché d'administration
de la Ville de Paris pour l'année 1995 : Eliane
DUVOUX (D.A.G.), Jean-Jacques ANSELME (D.A.), Danièle GARNIER-VACHLA
(D.F.A.E.), Marie-France LE CURIEUX-BELFOND (D.J.S.) et Martine NEVEU
(C.A.S.).
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RESPONSABILITÉ PÉNALE
DES FONCTIONNAIRES.
Issue des propositions du Conseil d'Etat, la loi
du 13 mai 1996 relative à la responsabilité
pénale pour faits d'imprudence ou de négligence
prévoit que, pour l'ensemble des justiciables, y compris les
agents publics, le manquement à une obligation de sécurité
ou de prudence est désormais soumis au même régime
que la faute d'imprudence ou de négligence.
Dans les deux cas, la personne mise en examen ne peut pas être
condamnée si elle établit qu'elle a fait tout son possible
pour éviter l'accident (auparavant seule la force majeure pouvait
dégager sa responsabilité).
Dans un rapport rendu public le 18 juin et intitulé "la
responsabilité pénale des agents publics en cas d'infractions
non intentionnelles", le Conseil d'Etat émet
d'autres propositions qui pourraient entraîner une modification
du Code de Procédure Pénale :
- Faciliter le renvoi "dans l'intérêt
d'une bonne administration de la justice" (qui permet
au fonctionnaire d'être jugé ailleurs que dans le lieu
où il exerce ses fonctions) ;
- Développer le recours à à
l'institution du "témoin assisté"
(qui évite la mise en examen, trop vite assimilée par
l'opinion publique à une déclaration de culpabilité,
et permet à une personne mise en cause d'être entendue
par le juge comme témoin tout en bénéficiant d'un
accès à son dossier et de l'assistance d'un avocat) ;
- Etudier de manière plus approfondie
la question de la prescription (celle-ci, aujourd'hui, démarre
de la survenance du dommage, qui peut avoir lieu bien après la
négligence imputée à l'agent public).
Le Conseil d'Etat demande également
que les responsabilités au sein de l'administration
soient clarifiées, notamment par le biais d'organigrammes
et de fiches de poste, et que les délégations
de compétence ou de signature soient davantage formalisées.
La Haute Assemblée suggère que les agents
publics bénéficient de formations sur les questions
de responsabilité pénale et que les magistrats
soient mieux formés aux questions administratives.
Elle préconise enfin une réforme de l'article 11 du statut
général pour affirmer le droit
à la protection du fonctionnaire faisant l'objet de
poursuites pénales à l'occasion d'actes accomplis dans
l'exercice de ses fonctions et n'ayant pas le caractère d'une
faute personnelle.
Des affaires spectaculaires ont
posé avec acuité ces dernières années le
problème de la responsabilité
pénale des fonctionnaires : incendie des thermes
de Barbotan (1991), organisation des secours suite à l'écrasement
d'un Airbus au mont Sainte-Odile (1992), effondrement d'une tribune
du stade de Furiani (1992). L'ancien préfet du Vaucluse avait
également été mis en examen, dans le cadre de l'instruction
de la catastrophe de Vaison-la-Romaine, pour avoir trente ans plus tôt
autorisé la construction d'un lotissement sur une zone inondable.
(Origine des informations : Le Monde, La Gazette des
Communes).
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