Tous les services de l'administration
française impliqués dans l'action à l'étranger
devraient connaître dans le futur un profond remaniement.
Le Premier Ministre Alain JUPPE entend en effet transformer la diplomatie
française en une véritable force de frappe économique,
suivant en cela la voie ouverte par les Etats-Unis depuis le début
de la présidence CLINTON en 1993.
Le rapport Picq sur la réforme de l'Etat rédigé
l'an dernier avait déjà recommandé de réunir
dans les mêmes mains l'action diplomatique et l'action économique
de la France, réparties pour l'instant entre trois ministères
: Affaires Etrangères, Economie et Finances, Industrie et Commerce
Extérieur.
Le gouvernement JUPPE ne veut sans doute pas aller jusque là,
mais le ministre des Affaires Etrangères Hervé de CHARETTE
a déjà annoncé pour 1997 la fusion de son ministère
et de celui de la Coopération. Ce regroupement (que Pierre
MAUROY, à l'époque Premier Ministre, avait déjà
essayé de mettre en oeuvre en 1982) pourrait entraîner
le rattachement de l'aide publique au développement (budget
: 10 milliards de francs) au Quai d'Orsay.
La vraie question, estiment les spécialistes, est de savoir
si cette fusion aboutira ou non à la constitution d'une grande
agence de développement économique, sur le modèle
américain.
Le Revenu Français
rappelle à ses lecteurs dans son numéro du 1er
septembre que les copropriétaires d'immeubles peuvent demander
à la Ville de Paris d'habiller d'une peinture artistique un
mur pignon, "très vaste, très visible et très
laid".
La Ville de Paris fait peindre des murs dans les arrondissements
de l'est et du centre. Après acceptation du dossier, elle organise
un concours, choisit le projet, le soumet aux copropriétaires
et effectue tous les travaux à ses frais, y compris le revêtement
du mur. L'oeuvre est censée durer de dix à quinze ans,
après quoi les copropriétaires ont le choix entre la
rafraîchir, la remplacer par une autre, ou faire ravaler le
mur en blanc.
La Ville de Paris "fait du travail soigné pour que
l'oeuvre dure", note Le Revenu
Français qui cite à titre d'exemple
un mur dans la rue Saint-Fargeau (20e) où "le
bas du décor n'est pas en peinture mais carrément en
céramique".
D'autres villes, Clermont-Ferrand, Suresnes, Lyon, Chamalières,
ont mis en oeuvre des programmes d'embellissement similaires.